Le 29/05/2024
Le Baromètre 2024 de l’Observatoire National de la Sécurité Électrique (ONSE) a souligné la pertinence de l’état de l’installation intérieure d’électricité ou diagnostic électricité. Rappelons que celui-ci doit être réalisé avant la vente ou la location d’un logement abritant une installation électrique de plus de quinze ans. En effet, le diagnostic électricité, garant de la sécurité des occupants et de la protection des biens au regard de l’installation électrique en place, a permis de réaliser cette étude et de souligner l’état préoccupant des installations présentes dans les logements construits avant 2008. Voyons de plus près les conclusions de ce baromètre très instructif.
Les installations électriques anciennes présentent un danger, selon l’étude de l’ONSE
Les résultats du Baromètre 2024 de l’ONSE, auquel des diagnostiqueurs immobiliers ont participé activement, démontrent qu’une large majorité (80 %) des installations électriques figurant dans les logements construits avant 2008 présentent au moins une anomalie dangereuse. Les défauts les plus courants sont les suivants : dispositif de mise à la terre défaillant, équipements vétustes, risques de contact avec des éléments sous tension et inadéquation des dispositifs de protection contre les surintensités. Ces anomalies, rencontrées dans les installations de plus de quinze ans, augmentent considérablement les risques de dommages électriques, d’électrisation, d’électrocution et d’incendie. Il en est de même des imperfections des liaisons équipotentielles ou des zones de sécurité dans les salles de bain, même si elles sont moins fréquentes, selon l’étude de l’ONSE.
Le rapport de l’ONSE pour 2024 a ainsi recensé 3 000 électrisations et entre 30 et 40 décès accidentels par électrocution chaque année depuis 2010. En 2021, près de 290 000 dommages électriques ont été déclarés et 160 000 sinistres d’incendie signalés, dont 20 à 35 % étaient d’origine électrique. Ces incidents représentent un coût annuel de près de 5 milliards d’euros.
Diagnostic électricité en copropriété : à quand un diagnostic dans les parties communes ?
Le Baromètre 2024 de l’ONSE attire également l’attention sur l’état des installations électriques des parties communes des immeubles, dont 90 % sont jugées défectueuses. Contrairement aux installations électriques des logements individuels, ces installations ne sont pas soumises à un diagnostic électricité obligatoire. Pourtant, elles témoignent de problèmes fréquents, tels que des défauts de mise à la terre ainsi que la présence de matériel vétuste, ce qui augmente les risques d’accidents et de sinistres.
La sécurisation des installations électriques des parties communes est essentielle pour prévenir les accidents et les dommages matériels. Rendre le diagnostic électricité obligatoire dans les parties communes pourrait réduire de manière significative les risques et les coûts associés aux accidents électriques. Dans un contexte où les installations électriques de plus de quinze ans continuent de se dégrader, le diagnostic électricité mériterait aussi d’être sur le devant de la scène, à l’instar du diagnostic de performance énergétique (DPE).
Pour rappel, les anomalies figurant sur un rapport de diagnostic électricité doivent être régularisées pour protéger la sécurité des personnes et des biens. Pour ce faire, il est fortement recommandé de faire appel aux services d’un électricien qualifié, seul garant de la sécurité des installations électriques comme de la conformité des réparations avec les normes en vigueur.