Le 25/02/2022
Alors que les vendeurs et les bailleurs de logements doivent indiquer de nouvelles données en lien avec le DPE sur les annonces immobilières depuis le 1er janvier 2022, on peut se demander si celles-ci risquent d’impacter le marché de l’immobilier et notamment ancien. Et si oui, quels seront les départements les plus touchés par cette mesure ? Dans une étude récente, le groupe BPCE (Banque populaire – Caisse d’épargne) apporte des éléments de réponse très pertinents.
Depuis le 1er janvier 2022, les acquéreurs de logements disposent de deux nouvelles informations importantes relatives au DPE sur les annonces immobilières, en plus des classes « énergie » et « climat ». En effet, ils sont informés, d’une part, sur les éventuelles charges énergétiques annuelles du logement en euros au regard de l’ensemble des usages et d’autre part, sur le fait que le logement est une passoire énergétique, et ce, dès que son étiquette énergétique est F ou G. Malgré tout, l’effet du DPE n’est pas encore flagrant en raison d’un marché de l’immobilier au sein duquel la tension persiste. En effet, la demande étant plus forte que l’offre, beaucoup d’acheteurs ne sont pas découragés dans leur décision d’achat par le fait qu’un logement soit peu ou extrêmement peu performant.
Le Groupe BPCE est formel : lorsque la tension dans le marché de l’immobilier disparaîtra, les données du DPE qui figurent sur les annonces immobilières influenceront forcément le marché de l’immobilier. Toutefois, cet impact sera différent selon les départements parce que la présence de passoires énergétiques n’est pas la même partout. En effet, celles-ci se localisent davantage loin des grandes villes, au sein de territoires en perte d’emploi qui comptent davantage de maisons individuelles, des ménages au revenus modestes et des habitants âgés. Dans ces départements, au sein desquels les propriétaires rechignent à rénover, l’affichage des annonces en lien avec le DPE risque de faire baisser considérablement les ventes immobilières dans l’ancien et d’autant plus lorsque les sanctions instaurées par la loi Climat et Résilience à l’encontre des passoires énergétiques entreront en vigueur. Pour rappel, à l’horizon 2025, il ne sera plus possible de louer un logement classé G au DPE et à l’horizon 2028, un logement classé F.